Commentaire de Maxou (18/02/2007 10:12) :
Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m'appesantissais,
faible et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié.
Tandis que je dodelinais de la tête, somnolant presque : soudain se
fit un heurt, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la
porte de ma chambre - cela seul et rien de plus.
Ah! distinctement je me souviens que c'était en le glacial décembre:
et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol.
Ardemment je souhaitais le jour - vainement j'avais cherché
d'emprunter à mes livres un sursis au chagrin - au chagrin de la
Lénore perdue - de la rare et rayonnante jeune fille que les anges
nomment Lénore: - - et qu'ici on ne nommera jamais plus.
[...]
Edgard Allan Poe, Le corbeau. Traduction de Stéphane Mallarmé.
Désolé c'est plus fort que moi, j'adore trop ce poème.
|